Pour la première édition, j'avais vraiment essayé de m'en tenir à ce que j'étais en train d'écouter au moment où j'ai écrit le billet. Je vais être ici plus libre en présentant simplement un extrait de "ce que j'aime". C'est évidemment très loin d'être exhaustif, et représente donc une incitation à un prochain post.
Il faudra quand même que je pense à refaire un post bien geek avec du code dedans. Je le note.
Allons-y, et dans le désordre si vous le voulez bien (ou pas).
Reverend And The Makers [Rock UK]
Où ai-je bien pu découvrir ça ? Je me le demande encore. Je me souviens juste que c'était quand je bossais à Barcelone pendant l'automne 2009. Peut être sur Tracks pour ne pas changer, mais je n'ai pas pu retrouver l'émission, donc impossible d'être certain. Une chose est sûre : j'ai bien fait de télécharger les deux albums dans la foulée (même si c'est mal et que Dieu/Universal/Hadopi tue un artiste à chaque piste que je télécharge).
My Morning Jacket [Rock US, tendance psychédélique]
Découvert grâce à American Dad dont un épisode leur est quasiment consacré. Dans celui-ci, Stan refuse que Hayley aille à un concert rock, mais Francine et Roger montent un subterfuge pour la couvrir. Lorsque Stan découvre qu'Hayley est finalement au concert, il tente de la récupérer dans la foule. Il découvre alors la musique de MMJ lorsqu'il est contraint d'enlever ses bouchons d'oreilles... S'en suit un délire classique où après avoir empêché sa fille d'écouter cette musique, il devient un fan inconditionnel du groupe et est persuadé que Jim James (le chanteur) a écrit les paroles pour lui, tellement elles semblent exprimer ses sentiments. Mais ce n'est pas American Dad que je suis sensé présenter.
MMJ est pour moi une habile influence de rock contemporain mêlé de subtiles teintes 70s, notamment en ce qui concerne la voix claire du chanteur sur certaines pistes, parfois assez haut-perchée et utilisant presque constamment une forte reverb. Les riffs de guitare finissent de compléter cette impression. Je parle particulièrement ici de l'album Evil Urges sorti en 2009, et sur lequel on peut retrouver le morceau Touch me or I'm going to scream scindé en 2 parties, l'une au début et l'autre à la fin. C'est justement ce morceau qui sert de bande son au délire visuel de Stan, mettant en scène Jim James accompagnés d'angelots musiciens qui ne sont autres que les membres de MMJ.
À tester, pour ceux qui apprécient le rock clair américain.
Swing Out Sister [Pop 80s/90s/2000]
Swing Out Sister, c'est de la pop tout sauf prétentieuse, qui a démarré dans les années 80 à grand renfort de synthétiseurs, de boîtes à rythme et de couleurs fluos, puis qui a réussi le tournant des années 90 en produisant un Live au Jazz Cafe en 1993, transformant tous ses anciens hits pop en hits jazz le temps d'une soirée, puis qui s'est assagie dans les années 2000, en se reposant certes un peu sur ses lauriers, mais sans jamais verser dans la médiocrité.
Il en résulte une discographie de 10 albums jusqu'à maintenant, mélangeant musiques énergiques et calmes, pop 80s et jazz 90s, dont aucun ne pêche sur la qualité, et qui restent très agréables à écouter le temps d'une soirée. Mon préféré restant évidemment le Live au Jazz Cafe, une véritable petite perle qui mériterait un successeur aujourd'hui, surtout sachant que les membres du groupe travaillent toujours ensemble, et qu'ils n'ont apparemment rien perdu de leur énergie.
Ram Jam [Rock US 70s]
Que celui qui n'a jamais entendu leur (seul) célèbre single, "Black Betty" me jette la première bière. Ça n'a beau être qu'une reprise d'une vieille chanson dont l'origine se perd dans la nuit et l'alcool, il faut avouer qu'ils ont réussi leur coup avec ce titre.
Et maintenant, que celui qui a déjà écouté un album de ce groupe me jette la première bombe nucléaire.
Ha ha ! Vous voilà bien eus. Oui, hormis ce hit ultra-célèbre, rares sont les personnes à connaîttre le reste de l'oeuvre du groupe new-yorkais (moi le premier il y a encore quelques semaines). Je conseille donc le Best Of, une compilation de 20 titres rocks qui devrait ravir vos oreilles, polluées qu'elles sont par le pseudo-rock qui est vomi tous les jours à la radio (OK j'exagère, vous n'écoutez pas ça quand même). Une référence à connaître pour compléter ses connaissances en rock US 70s.
Katie Melua [Jazz/Blues/Pop]
Découverte sur une compilation de lounge il y a maintenant quelques années, j'ai rapidement eu envie d'en écouter davantage. Il n'y avait à l'époque que deux albums disponibles (Call Off The Search et Piece By Piece) mais cela m'a suffit pour tomber amoureux des chansons et particulièrement de la voix de la chanteuse (avant de tomber amoureux de la chanteuse tout court quand j'ai regardé quelques lives et interviews sur le web). L'atmosphère est clairement jazzy, les mélodies maîtrisées, et si quelques pistes sont de simples reprises, on reste happé par la sincérité du jeu et du chant. Pour une artiste si jeune, c'est suffisamment rare pour être salué. Bien sûr, elle n'est qu'interprète, parfois co-auteur sur quelques textes, mais elle représentait alors pour moi une valeur montante dans la catégorie jazz-blues-pop. Oui, représentait.
Puis The House est arrivé en 2010. Et là, c'est le drame. J'ai dû écouter cet album deux fois : la première pour découvrir, la seconde pour être sûr que je n'avais pas téléchargé (oui, c'est mal, blablabla) le dernier opus de Britney Spears ou autre simili-musique pop/electro/hiphop/commercio/dégueulo. Hélas.
Depuis, je vis dans le passé, pratique le vaudou sur une poupée à son effigie (non, pas grandeur nature) et tente de retrouver des lives de l'époque bénie où elle faisait encore de la musique. Je peux par contre conseiller le DVD Concert Under The Sea tourné en 2006 "sur" une plateforme pétrolière en Mer du Nord (en fait, tout en bas, à 300m sous la surface de l'eau). Les 40 minutes du concert sont simplement magiques et j'aurais donné cher pour y assister (mais pas un rein).
Alan Parsons Project [Rock progressif / Pop rock UK]
Tout est parti de Pink Floyd, et du documentaire Making of Dark Side Of The Moon que j'ai découvert l'an dernier. Fan de l'album comme il convient de l'être, j'apprends au cours du reportage que l'ingénieur du son n'est autre qu'Alan Parsons. "Alan Parsons"... ce nom me dit quelque chose. Ah oui : The Alan Parsons Project. Ce nom réveille des souvenirs flous de mon enfance. Des sons rocks et vaguement électroniques, une cassette audio présentant un robot stylisé dans le style "années 80", mais rien de plus précis. Et je n'en ai pas écouté depuis peut être 15 ans.
J'"obtiens" donc la discographie (oui bon) et me mets à écouter la dizaine d'albums en suivant, chronologiquement, en faisant bien attention à la date de sortie pour recontextualiser.
OMG-WTF-BBQ, oserais-je dire. I f***ing love this band, ajouterais-je. Bien avant le célèbre (et éculé) Eye In The Sky sortie sur l'album homonyme en 1982, notre cher Alan nous gratifie d'une floppée de titres mélangeant rock, pop, et les premières sonorités électroniques (qui deviendront ensuite une des bases de la pop 80s, mais pas encore), le tout avec ces "petits plus" indescriptibles qui rendent le son de cette époque unique et magique.
Personnellement, c'est aussi et surtout un lien avec l'électronique et par extension informatique que je vois dans ces musiques. De par leur époque, plein boum de ces technologies, mais aussi parce que je pense que ce sont elles que j'ai entendues les premières fois où mon regard s'est posé sur un ordinateur. J'étais alors tout piti...
I Monster [Electro/ElectroPop UK]
Faisons un saut dans le temps pour revenir au présent, où certains britanniques délaissent désormais le rock qui a jadis fait leur force, pour s'intéresser à l'électro pur(e). Ce duo de Sheffield existe depuis 14 ans mais n'a produit que 3 albums : These Are Our Children en 1998, Neveroddoreven (joli palindrome) en 2003, et A Dense Swarm Of Ancient Stars en 2009.
J'ai personnellement découvert le groupe grâce au second album, peu après sa sortie, comme beaucoup sûrement, mais peut être pas dans le scénario classique : "oh une pub, oh la musique est cool, oh je vais l'acheter". Non non. Je feuilletais le catalogue d'une grande surface totalement par hasard, sûrement pour patienter, et à la partie musique, section "Electro", je suis surpris et choqué par la pochette d'un album. Ce choc aura pour conséquence d'éveiller alors mon intérêt pour son contenu...
À l'exact opposé de la violence à laquelle cette image pourrait faire penser au premier coup d'oeil, le style musical d'I Monster est d'une douceur et d'une clarté sans pareille. Un mélange savant d'influences jazz, pop 70s, regroupée autour d'un noyau central très électro, parsemé de dizaines de sons bizarroïdes piochés on ne sait où, mais qui tombent étrangement toujours juste et équilibrent à merveille chaque morceau.
il y a cependant un "mais". Car oui, les deux premiers albums sont excellents, mais comment cacher ma déception devant le dernier ? Si ceux-là avaient une consistance, un fil rouge fait de mélodies accrocheuses, je n'arrive décidément pas à retrouver cet univers dans celui-ci. Il me semble que c'est simplement un assemblage de ces sons bizarroïdes mais sans plus aucun support, aucune de ces bases mélodiques si efficaces des premiers albums, seulement des rythmes qui traînent en longueur et manquent de variation.
Une exception notable est la piste 5 : Lust Fort A Vampyr qui représente pour moi la seule suite légitime à Neveroddoreven, et que je poste ci-dessous tellement elle mérite le détour.
Bonne découverte, bonne écoute (j'espère), et bientôt un post geek. (si si)