Après une courte pause (hem), je reprends le fil du blog et vais tenter d'y poster quelques mises à jour. La raison de cette pause ? Il y en a plusieurs. Mais la principale est résumée ci-après...
Après 5 ans de bons et loyaux services, il était temps que mon PC principal (fixe) soit l'objet d'une upgrade conséquente. Sa configuration, achetée principalement au printemps 2009, était la suivante :
- CPU : Intel Core 2 Quad Q8200
- RAM : 4 Go DDR2 Corsair
- Carte mère : Asus P5QL-E
- Cartes graphiques :
- Asus ENGTX260 (GeForce GTX 260 - 896 Mo RAM)
- Club 3D GeForce 210
- Carte son : Creative Audigy SE
- Disque système : WD Velociraptor 150Go
- Boîtier : Antec 300
- Alimentation : Cooler Master Silent Pro 700W
- OS : Windows XP 32bit
Ma configuration de 2009 (vous apprécierez le jeu de lumière du soleil couchant illuminant subtilement les pièces d'électronique neuves aux reflets d'or et d'argent...)
J'ai retardé autant que possible cette étape car il s'agit évidemment d'un élément clé de mon "cheptel" - comme je l'appelle - et que la réinstallation d'un système et sa configuration aux petits oignons prend souvent plusieurs semaines. Ces dernières années j'ai donc préféré multiplier les machines (de configurations modestes) et y répartir les services plutôt qu'améliorer/remplacer celles existantes. De nombreux articles sur ce blog témoignent d'ailleurs de ces acquisitions et de ces mises en place.
En mars de cette année, j'ai décidé qu'il était temps d'investir, en argent mais surtout en temps, et de remplacer ma machine principale. Je ne me doutais pas encore que pour le second aspect - le temps - je n'allais pas être déçu.
Ce qui m'a poussé à cette décision ?
Facile : en 2014, 2,75 Go de RAM c'est vraiment trop peu. Eh oui car "deux cartes graphiques" signifie "deux fois plus d'adresses réservées aux périphériques", et comme je suis en 32 bit cela se ressent immédiatement sur la quantité de RAM allouable. Avec une carte graphique j'étais déjà limité à 3,25 Go de RAM. En ajoutant la seconde, je perds encore 512 Mo. J'ai cherché longtemps s'il n'était pas possible de limiter cette occupation (inutile en plus), mais je n'ai rien trouvé de probant. Le 32 bit, c'est juste dépassé.
Voici la configuration qui a finalement eu la chance de faire un bon trou dans mon budget annuel :
- CPU : Intel i7 4771
- RAM : 16Go DDR3 Kingston
- Carte mère : Gigabyte GA-Z87-D3HP
- Carte graphique : MSI GeForce 760 (2 Go RAM)
- Carte son : Asus Xonar DGX
- "Disque" système : SSD Intel 530 Series 240Go (et Velociraptor recyclé pour Windows)
- Boîtier : Fractal Design Define R4
- Alimentation : LDLC QS-550+ (80+ Gold)
Les lecteurs de Canard PC Hardware retrouveront des références plébiscitées par ce magazine, et pour cause, je l'ai longuement consulté avant de faire mes choix.
Pour le CPU, je souhaitais quelque chose de costaud, quad-core obligatoirement, et peu m'importait qu'il soit "OC-ready" (le fameux "K" en suffixe) puisque je n'overclocke jamais mon matériel, la stabilité étant largement plus importante pour moi que les performances brutes (et puis à mon avis cela fait longtemps que l'overclocking a perdu de son intérêt). S'il y a 10 ans j'étais un inconditionnel d'AMD - même quand certains modèles étaient inférieurs à Intel - j'ai retourné complètement ma veste depuis la sortie des Core iX d'Intel.
Pour la RAM, je sais que 8 Go sont souvent suffisants pour la plupart des tâches, mais mon PC au boulot (tournant sous Archlinux) étant lui aussi équipé de 16 Go, j'ai souvent pu apprécier une quantité aussi importante pour du multitâche lourd couplé à l'utilisation de machines virtuelles. Alors j'ai dit "Banco !".
Pour la carte mère, le point important a été le nombre, le format et la disposition des ports PCI-Express et PCI. Étant plutôt un habitué d'Asus, j'ai cependant décidé de passer à Gigabyte sur l'influence de mes lectures magazinesques. Je ne sais pas aujourd'hui encore si je dois le regretter, mais j'y reviendrai.
Pour la carte graphique, je voulais quelque chose de puissant, mais au tarif "raisonnable". La GeForce 760 est le compromis proposé par Canard PC et pour lequel j'ai opté. Il fallait simplement qu'il y ait 2 Go de RAM embarqués, car j'ai vu avec ma précédente carte qu'ils étaient réellement utiles, contrairement à ce que l'on peut penser de prime abord (non ce n'est pas QUE du marketing). Pour le fondeur, et contrairement à Intel/AMD, ma position n'a pas bougé d'un pouce par rapport à il y a 10 ans : entre NVidia et ATI AMD, et tant que leurs pilotes Windows ET Linux ne seront pas meilleurs, je ne prendrai pas d'AMD (bien que cela soit en train de changer depuis quelques mois).
Même si les chipsets "son" intégrés aux cartes mères se sont largement améliorés depuis 10 ans, je continue à utiliser une carte son séparée, qui offrira souvent un meilleur rendu et un son plus propre (souvent avec moins de bruit de fond). En 2009, Creative était la seule marque à proposer une référence au rapport qualité/prix correct dans l'entrée de gamme. Aujourd'hui la donne a un peu changé et c'est Asus qui concurrence désormais fortement la marque historique (ah, la Sound Blaster 64...), autant en entrée de gamme que sur du matériel destiné à un public audiophile (que je ne suis pas).
Pour le disque système, si en 2009 le monde des SSD en était à ses balbutiements, tant au niveau des performances, du prix au Go que de la fiabilité (ce qui m'a incité à opter à la place pour un disque dur en 10 000 tpm), il est impensable aujourd'hui de penser monter une configuration sans utiliser la fameuse mémoire Flash au moins pour la partition système. Malgré ses prix un peu supérieurs à la concurrence, Intel fait figure de référence en termes de fiabilité (merci CPC). C'est donc avec un modèle relativement généreux de cette marque que j'ai décidé de me lancer.
L'alimentation devait ensuite être choisie en connaissance de cause. En 2009 - alors que la rédaction de Canard PC préparait le premier numéro de leur série "Hardware" - je m'étais bêtement fait avoir par les tests trouvés ça et là sur le Net, et j'avais opté pour une Cooler Master de 700W. Quand j'ai lu le test de cette même alimentation plus tard dans le magazine, j'ai un peu déchanté. Déjà, 700W sont parfaitement inutiles car la configuration ne dépassait pas les 400W (j'ai pu le vérifier moi-même avec mon Conserve Insight), mais en plus la belle réputation de Cooler Master n'est clairement pas justifiée sur tous les modèles, et celui-là peinait à légitimer son tarif (test de la version 500W sur x86-secrets). J'ai donc pris le meilleur rapport qualité-prix du moment conseillé par CPCH (conception Seasonic inside).
Enfin, pour enrober toute cette électronique, et sachant que j'allais conserver l'ancienne configuration quasi-intacte en parallèle (au moins au début), j'ai également choisi un boîter plus "actuel" (comprenant notamment des emplacements adaptés pour les SSD ou disques 2,5"), plus vaste également, et surtout mieux conçu. J'ai donc répondu à l'appel de l'acier suédois avec le Define R4 de Fractal Design, une grosse bête de plusieurs kilos à vide, solide, sobre et au cable management sans faille... mais au tarif raisonnable ! (Pour info, seule la conception est suédoise évidemment, ça reste du "Made in China"...)
C'est un détail mais j'ai également acheté un graveur Blu-ray et un lecteur multi-cartes USB 3, même si je ne pressens pas les utiliser tous les jours... Enfin bon, ça peut servir.
Après commande chez un e-commerçant à quatre lettres et particule, j'ai réceptionné deux énormes (et lourds) cartons contenant les précieuses pièces du puzzle que j'envisageais de monter.
Miam !
Et pour cela j'ai pris mon temps. Le montage a été facilité par la conception du boîtier, largement meilleure que celle de mon Antec 300 de 2009 (elle-même à des années lumière de celle de mon "Phoenix" avec alimentation Heden intégrée du début des années 2000...). Ce Define R4 est imposant et difficile à manipuler, mais il faut avouer que question lisibilité et accessiblité de l'ensemble quand on le remplit de cartes, de lecteurs et de disques, l'espace interne qu'il nous offre est bien appréciable. J'anticipe un peu, mais le silence qu'il procure est également un must (oui là je l'avais pas encore allumé hein...).
Une fois la machine complétée, est venu le temps de la mise en marche. Hormis la LED de façade que j'avais branchée à l'envers (évidemment) et la nécessité d'accuser le coup de l'absence volontaire de LED d'activité des disques sur ce modèle (une honte), tout semblait bien fonctionner et j'ai pu découvrir le fameux UEFI dont les journaux parlent tant.
L'espère de truc bruyant plein de poussière qui m'a servi de configuration de 2007 à 2009 (vers la fin j'avais quand même remplacé l'alimentation Heden par une Zalman...)
Whouah de la 3D dans le setup ! C'est... inutile.
Oui, le seul UEFI que j'ai pu manipuler est celui du PC de mon boulot, car aucune des machines chez moi ne possédait ce... "progrès". Je sais, le BIOS est un héritage d'une époque révolue et il faisait depuis longtemps plus de mal que de bien. Mais bon, chacun a droit à son côté "vieux con" hein :)
Hormis le fait que beaucoup de réglages sont accessibles à plusieurs endroits du setup ce qui donne un faux sentiment de "configurabilité", et que la souris est évidemment utilisable ce qui rend probablement l'interface plus accessible au quidam moyen (alors que personnellement je trouve que la sensibilité et le délai de réaction épouvantables de celle-ci interdisent simplement une utilisation confortable), on se retrouve bêtement devant un BIOS à l'affichage un peu plus fin que dans les années 90. J'ai d'ailleurs eu tôt fait d'activer l'option "Mode BIOS" pour retrouver une navigabilité familière (et fluide) au clavier.
Ah c'est mieux.
Mais je n'ai pas encore abordé un point important... Quel OS allait se retrouver sur cette bête de combat ?
Après avoir longtemps, très longtemps utilisé Windows sur ma machine principale (et désormais, plus seulement que sur celle-ci d'ailleurs), je tenais à passer le dernier (premier ?) élément de mon cheptel sur l'OS au manchot. Néanmoins, je sais d'expérience que le pilote NVidia n'est pas exempt de bugs qui interdisent certaines utilisations un peu poussées. Je sais également que le pilote "Nouveau", s'il évolue rapidement, n'est malheureusement pas encore suffisant pour exploiter à 100% les ressources des derniers GPU. Je reste enfin un joueur occasionnel qui apprécie les graphismes tape-à-l'oeil et les shaders chatoyants proposés uniquement sur des jeux nécessitant Windows. Il me faudrait donc l'OS à la fenêtre, mais en dual-boot bien sûr car je ne l'utiliserai que comme OS "de console".
J'ai donc installé Windows 7. En premier évidemment, car puisque lui se considère comme le seul OS de la machine et qu'il n'hésite pas à écraser les colocataires s'il y en a, je ne tenais pas à devoir refaire plusieurs fois les installations (et ça économise les puces du SSD ! ^^). Ah oui, j'ai choisi pour cette machine (puisque c'est un choix à présent) d'utiliser le mode "Le futur c'est maintenant", c'est à dire UEFI+GPT.
Patins anti-vibrations, range-câbles, ventilateurs 12cm, porte anti-bruit : Define R4, un boîtier qu'il est bien pour y mettre des choses dedans
Tout allait bien jusqu'à l'installation des pilotes graphiques (240 Mo le fichier du pilote, ça reste hallucinant quand on a connu les années 1990). À partir du premier redémarrage, j'ai profité enfin d'une résolution HD. Mais pas longtemps. l'affichage était instable, constamment entrecoupé de noirs, puis il m'a été difficile de me logger sur ma session. Une fois le bureau apparu j'ai rapidement vu s'afficher en boucle la bulle "Le pilote d'affichage ne répondait plus et a été récupéré". AÏeeeuuhhh.
J'avais l'impression de revenir en 2000 en train d'essayer de faire fonctionner ma GeForce 256 (Guillemot) avec ma Sound Blaster Live! 1024 de Creative. De mémoire de geek c'est la seule fois que j'ai pu voir de mes yeux une réelle et méchante incompatibilité matérielle. Jamais pu les faire fonctionner ensemble, et pourtant j'en ai passé du temps. Enfin bon, c'était une autre époque, Windows 98 tout ça...
Et puis la machine a freezé. Simplement.
C'était pas bon signe, mais bon, je ne connaissais pas encore le matériel, et je savais qu'avant de désespérer il y avait encore le grand Google pour m'aider. J'ai fait quelques recherches, j'ai exploré le setup du BIOS/UEFI afin de vérifier que tout était configuré en "stabilité maximale", mais après plusieurs reboot j'avais toujours ces problèmes qui revenaient.
Oh et puis Windows, va brûler en Enfer, je vais installer une bonne Archlinux et tout va rouler, je résoudrai ce problème plus tard.
Pour Linux, j'ai suivi scrupuleusement le wiki (toujours aussi appréciable) en m'aidant parfois du forum pour quelques détails. J'avoue ne pas être encore à l'aise avec UEFI+GPT que j'ai du mal à voir encore autrement que comme des technologies "jeunes", avec tout ce que ça a de péjoratif (faut dire aussi que BIOS+MBR sont là depuis 30 ans aussi...). Point important : le fait d'avoir choisi de séparer physiquement le disque Windows du disque - enfin, du SSD - Linux s'est révélé sécurisant, j'ai eu moins peur dans la suite des opérations d'altérer l'un avec l'autre.
Le processus d'installation depuis la session live n'a présenté aucune instabilité particulière, ce qui m'a bien rassuré. J'ai eu juste un comportement bizarre où le noyau n'a pas voulu me détecter le chipset Ethernet, même après avoir ajouté le module ad hoc. Finalement, après plusieurs manipulations j'ai enfin pu avoir une adresse attribuée par DHCP pour installer le système de base.
J'ai ensuite toujours suivi les instructions pour installer le bootloader (ici GRUB2), et une fois redémarré, j'ai pu constater que j'avais bien le menu qui s'affichait. Par contre il manquait l'entrée correspondant à Windows. En cherchant un peu, j'ai trouvé comment la rajouter simplement, en ajoutant dans le fichier /etc/grub.d/40_custom un bloc "menuentry" de manière à obtenir le contenu suivant :
#!/bin/sh
exec tail -n +3 $0
# This file provides an easy way to add custom menu entries. Simply type the
# menu entries you want to add after this comment. Be careful not to change
# the 'exec tail' line above.
menuentry "Windows 7" {
insmod part_gpt
insmod chain
set root='(hd6,gpt1)'
chainloader /EFI/Microsoft/Boot/bootmgfw.efi
}
Il m'a juste fallu déterminer le numéro du disque : ici hd6. C'est en fait le port SATA sur lequel celui-ci est branché sur la carte mère.
Une regénération du menu de GRUB2 plus tard
# grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
et tout était rentré dans l'ordre.
Un terminal c'est bien, mais cela manque de couleurs... entre autres choses. Il me fallait maintenant ajouter un gestionnaire de bureau.
J'apprécie Gnome-Shell pour une utilisation ludique, j'avoue avoir du mal à le considérer comme un environnement productif, surtout quand les extensions cassent et les applications changent d'apparence à chaque mise à jour.
J'utilise Mate au boulot (le fork de Gnome 2) et reste assez fan de ses interfaces sobres et efficaces. Mais j'avais testé récemment une Xubuntu et plus récemment encore une Manjaro (fork d'Archlinux pas très apprécié des "vrais" Archers) et j'avoue que les dernières versions de XFCE sont vraiment très agréables à utiliser et en plus très esthétiques dès qu'on y installe un thème et des plugins adaptés (merci Whisker). Je dis banco pour XFCE. J'installerai de toute manière Gnome 3 et Mate, après tout il ne s'agit que d'un choix au moment du login.
Meta-packages aidant, le tout est installé en 30 minutes : environnement de bureau (XFCE donc), gestionnaire de login (GDM) et pilotes graphiques (pilotes proprios NVidia, pour commencer). Un reboot plus tard et j'obtiens l'écran de login - gris et moche - de GDM. Et là, je sens de suite qu'il y a quelque chose de pas normal non plus. Des artefacts apparaissent à l'écran, le curseur tressaute, les animations sont saccadées.
Je parviens malgré tout à me logger mais le bureau n'est - cette fois sous Linux - toujours pas stable et ne met pas longtemps à freezer. Normalement un crash sous Linux n'est pas fatal, il suffit la plupart du temps de passer sur un autre terminal virtuel (Ctrl+Alt+F2 par exemple) pour redémarrer le gestionnaire de login. On aura seulement perdu les modifications non enregistrées, mais la machine ne nécessitera pas de reboot.
Sauf que. Sauf que pilote NVidia et UEFI ne font pas bon ménage. La raison est encore floue pour moi mais il semblerait que l'utilisation de terminaux virtuels avec celui-ci soit encore impossible avec les dernières versions. Cela sera peut-être résolu... un jour. Conséquence directe : le Ctrl+Alt+F2 affiche un écran noir d'où il est impossible de revenir, et quand l'affichage est crashé, impossible de le récupérer sans intervenir "de l'extérieur". Heureusement il s'avère par hasard que j'ai... allez disons une petite dizaine de machines sur le même LAN, toutes équipées de clients SSH. Évidemment, un des daemons que j'avais installé en premier après le système de base, c'est bien sûr Openssh, un réflexe que j'ai pris il y a déjà un moment.
J'ai donc tenté de redémarrer GDM mais la commande semblait se "bloquer", le prompt ne me rendait pas la main. En fait il a bien fallu 60 secondes avant que l'affichage ne soit finalement réinitialisé. Mais après reconnexion, et à mon grand désespoir, les symptômes ont repris.
Je vais ici faire une ellipse, mais genre maousse costaude l'ellipse.
Non parce que j'ai quand même passé au moins 7 à 10 jours à comprendre pourquoi la machine était instable et d'où cela provenait. Évidemment, tout fonctionnait parfaitement avec la sortie vidéo du chipset intégré... mais bon les perfs étaient différentes ! J'ai flashé le BIOS/UEFI avec la dernière version disponible sur le site du constructeur, j'ai retiré la carte son (je pressentais la rebelote d'avec ma GeForce 256) et je n'ai pas eu de problème pendant plusieurs reboots. J'ai alors lancé une demande de retour en garantie pour celle-ci, mais finalement les bugs sont revenus. J'ai tenté d'intervertir ma nouvelle et mon ancienne carte graphique. Cela a semblé marché, j'ai alors demandé à ajouter dans le retour garantie la carte graphique mais il était déjà trop tard. Puis finalement les problèmes sont quand même revenus avec l'ancienne carte, mais c'était un peu aléatoire. J'ai surtout perdu un temps précieux en recherche Google infructueuses. C'était déprimant.
Et puis...
Et puis, en revenant une énième fois dans le setup du BIOS/UEFI, j'ai remarqué un réglage (évidemment à un endroit très évident : "Misc settings") qui m'avait semblé relever du point de détail quand j'étais tombé dessus par hasard lors de la configuration initiale :
Et là, un souvenir me frappe. Je me souviens avoir lu dans un Canard PC Hardware (pour changer) qu'il était souvent nécessaire de forcer le mode "Gen 2" car le 3 était encore très mal supporté. Quelques semaines plus tard, j'ai retrouvé le numéro en question, ils y testaient alors les différences entre les versions/révisions/générations 2 et 3 de plusieurs protocoles (USB, SATA, et PCI-Express justement). C'était pourtant un numéro qui avait presque 2 ans, mais le conseil était encore valable ! Merci les constructeurs !
Je force donc le mode "Gen 2" dans le setup, et reboote pour la 2658ème fois mon PC. À ce moment précis, j'étais partagé entre le "C'est ça, c'est sûr, ça ne peut être que ça" et le "Je sens que c'est pas ça, c'est trop simple, ça ne peut pas être ça", voyez l'ambiance entre les deux hémisphères.
Et puis... la machine a tourné. J'ai tenté Windows d'abord, puisque suite à mes nombreux tests c'était là que les bugs étaient les plus rapidement visibles, et je n'ai rien constaté. Tout fonctionnait "normalement" (même si je n'avais pas vraiment encore eu l'expérience de cette "normalité"), je n'ai eu aucun crash du pilote graphique. J'ai essayé sous Arch, et pareil tout fonctionnait bien.
WTFdenomdedieudebourdeldemerde.
Je n'ai malgré tout pas été tranquille les premiers jours, m'attendant d'une minute à l'autre à subir un nouveau crash. Puis petit à petit, j'ai accordé ma confiance à ce tas d'électronique, et j'ai commencé à lui demander un peu plus (benchmarks 3D, charge importante), mais rien n'a jamais bronché jusqu'à maintenant. Et finalement, Leto, puisque c'est son nom, fait désormais partie de la famille.
J'ai subi depuis lors bien des déconvenues et des déceptions, principalement sous Linux je dois bien l'avouer, mais je laisse cela à un prochain article plus technique qui présentera comment j'ai mis en place du "multiseat" en jouant avec Xorg, Lightdm, systemd et udev. Rassurez-vous, je me bornerai à expliquer "comment faire pour que ça marche immédiatement" plutôt qu'à raconter ma vie :)
Une dernière note : n'achetez JAMAIS un boîtier ne disposant pas de LED signalant l'activité des disques. C'est juste indispensable.